Redécouvrir le mystère dans les liturgies orientales : un appel vibrant de Léon XIV
Redécouvrir le mystère dans les liturgies orientales : un appel vibrant de Léon XIV
Lors de l’une des premières audiences publiques de son pontificat, le pape Léon XIV a reçu les représentants des Églises orientales dans le cadre du Jubilé de l’Espérance. Accueillant ses hôtes par la salutation pascale traditionnelle – Le Christ est ressuscité ! – il a voulu placer cette rencontre sous le signe de la Résurrection, pilier central de la foi chrétienne.
Il a d’abord exprimé une profonde reconnaissance envers les Églises orientales pour leur fidélité dans l’épreuve, leur patrimoine spirituel ancestral, et leur diversité liturgique qui enrichit l’ensemble de l’Église. Il a cité le pape François, mais aussi Léon XIII et Jean-Paul II, pour rappeler la haute estime dans laquelle l’Église tient leurs traditions, leur monachisme, leur théologie sapientielle et leur capacité à faire rayonner le mystère du salut.
Le pape a mis en garde contre le danger d’un nivellement liturgique et d’une assimilation au rite latin, en particulier pour les fidèles orientaux en diaspora. Il a salué les dispositions anciennes de Léon XIII, qui allaient jusqu’à sanctionner les missionnaires tentés de "latiniser" les Orientaux. Il a donc exhorté à la création de juridictions propres, à la formation des pasteurs latins pour qu’ils soutiennent et respectent les traditions orientales.
Dans un appel fort, Léon XIV a affirmé que l’Église a besoin de l’Orient : non seulement pour sa mémoire vivante des origines, mais aussi pour sa capacité unique à émerveiller l’âme, à faire entrer le fidèle dans une participation intégrale au mystère divin. Il a loué leur sens de la mystagogie, leur fidélité à la pénitence, au jeûne, à la prière d’intercession, et leur conscience aiguë de la miséricorde divine.
Il a cité Éphrem le Syrien et Isaac de Ninive, soulignant que leur spiritualité, dramatique et lumineuse à la fois, est un remède pour notre temps : elle transforme les misères humaines en chemin de transfiguration. Une foi pascale, capable de chanter l’espérance même dans les ténèbres.
Dans la deuxième partie de son discours, le pape a évoqué les guerres et violences qui ravagent les terres d’Orient : Syrie, Ukraine, Caucase, Liban, Terre Sainte... Il a redit avec force que la paix n’est jamais impossible, et que le rôle de l’Église est d’ouvrir des chemins de réconciliation. Reprenant les paroles du Christ – « Je vous donne ma paix, non comme le monde la donne » –, il a appelé à une paix vivante, incarnée, réparatrice, loin des logiques géopolitiques.
Enfin, Léon XIV a invité les Églises orientales à continuer de briller, comme des phares de foi, de charité et d’espérance. Il a encouragé leurs pasteurs à exercer une autorité marquée par la transparence, le service, et l’humilité, en se gardant des pièges de la mondanité. Il a conclu en les bénissant, demandant leurs prières, et les remerciant d’être le sel et la lumière du monde, à l’image du Soleil de justice né en Orient.
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