✊🏾 Léon XIV : Le pape d’Afrique… par procuration ?

 

✊🏾 Léon XIV : Le pape d’Afrique… par procuration ?

« L’Afrique ne veut pas attendre l’éternité, mais elle est prête à patienter pour l’essentiel. »

🌍 Un continent en pleine croissance… spirituelle

Avec plus de 50 % des nouveaux catholiques en 2024 issus du continent africain, on aurait cru qu’un cardinal noir se hisse enfin au trône de Pierre. Et pourtant : pas encore. L’élection de Léon XIV, Américain certes, mais au passé missionnaire péruvien, est vécue comme une semi-déception teintée d’espérance.

• La ferveur africaine était palpable : des écrans géants, des TikToks bénis, et un cri du cœur à l’apparition du cardinal Ambongo.

• Mais derrière les youyous, l’Afrique attend autre chose que des sourires : du pouvoir réel.

🧱 Un fossé hiérarchique qui persiste

Le texte le dit clairement : pas un seul dicastère confié à un prélat africain à la mort de François. Même si les chiffres de création de cardinaux africains sont en hausse, le pouvoir, lui, reste centralisé dans les mains blanches du Nord global ecclésiastique.

« L’Afrique ordonne, l’Europe gouverne » : ce pourrait être la formule amère résumant la situation.

Léon XIV est perçu comme plus conservateur que François. Or, l’Église africaine, souvent perçue elle-même comme plus "orthodoxe" sur les sujets sociétaux, pourrait trouver en lui un interlocuteur favorable. Mais les gestes concrets se font attendre. Et le symbole ne suffit plus.

🔥 Une Église de feu… mais pas encore de tête

Le paradoxe est éclatant :

• L’Afrique fournit les prêtres.

• L’Afrique fournit les fidèles.

• L’Afrique fournit la ferveur.

Mais pas encore… le pasteur suprême.

Certes, des figures émergent : Nzapalainga (58 ans), Ambongo (65 ans), mais il faudra plus que des espérances : une volonté pontificale affirmée, un aggiornamento de la gouvernance. Et peut-être, une audace historique.

« Un pape africain ? L’Afrique en rêve. Le Ciel attend. Rome calcule. »

🕊️ Mission, pauvreté et souffle évangélique

Ce que les voix africaines louent chez Léon XIV, c’est sa simplicité, son expérience missionnaire, et sa proximité avec les pauvres. Il parle leur langue, sinon leur dialecte, du moins leur espérance.

Mais cela suffira-t-il ? Peut-on continuer à "parler Afrique" tout en gouvernant sans elle ?

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🪞 Questions pour aujourd’hui… et demain

• Et si le prochain synode mettait en avant les vocations africaines à Rome ?

• Et si l’Afrique cessait de n’être qu’un « grenier à vocations » pour devenir un laboratoire de gouvernance ecclésiale ?

• Et si le rêve d’un pape africain n’était pas un espoir exotique mais une urgence catholique universelle ?

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