🕊️ Léon XIV, Pape de la continuité ou Pape de la conversion ?

 

🕊️ Léon XIV : Un pape pour servir ou pour réformer ?

Mai 2025. La clameur du Habemus Papam résonne à peine que les esprits s’échauffent. Léon XIV, né Robert Prevost, succède à François dans un climat d’inquiétude, d’espérance, et pour certains, de résistance.

La Contre-Réforme Catholique (CRC), fidèle à sa ligne, salue dans un premier élan la simplicité du nouveau pontife, son attachement à l’Ordre de saint Augustin, son humilité apparente. Un homme de paix, dit-on, qui s’adresse d’emblée à tous les peuples, croyants ou non, dans une salutation empreinte de douceur : « La paix soit avec vous ». Faut-il y voir un signe ?

📜 Le passé qui parle

Léon XIV n’est pas un inconnu. Séminariste à 14 ans, supérieur général des Augustins, évêque au Pérou, puis préfet à Rome, il est un pur produit de l’Église post-Vatican II. Ce qui, pour certains, est gage d’ouverture, est pour d’autres — comme la CRC — un lourd héritage de compromission doctrinale.

Ses premiers discours sont scrutés à la loupe : valorisation du dialogue interreligieux, hommage à la fraternité universelle, lecture « humaniste » de l’Évangile… Voilà qui inquiète les tenants d’une vision plus christocentrique et plus militante. Pour eux, l’oubli du Sacré-Cœur, de la Croix, et de l’appel à la conversion est un symptôme grave.

🕯️ Pourtant… des lueurs

Mais voilà : le Pape parle aussi d’Évangélisation, cite saint Jean Eudes, le Curé d’Ars, Thérèse de Lisieux. Il appelle à célébrer leur centenaire. Il confie son amour de l’Église, insiste sur la communion et l’unité du Corps du Christ. Il rappelle que l’on ne peut pas suivre Jésus « à sa manière » sans appartenir à l’Église. Et au Pérou, il avait solennellement consacré son diocèse aux Cœurs de Jésus et de Marie.

Alors… tout serait-il joué ? Non. L’Église n’est pas une machine de guerre, ni un slogan. C’est une tunique sans couture, blessée mais vivante, portée par des saints et des pécheurs. La CRC l’a bien compris : il faut prier pour le pape, ne pas sombrer dans l’indifférence ou le mépris. Et attendre son grand texte — son Ecclesiam suam, son Redemptor hominis — qui dira vraiment qui il est.

⚖️ Une fidélité vigilante

Loin du schisme silencieux qui ne dit pas son nom, la CRC invite à la fidélité : étudier, discerner, interpréter les propos du pape avec charité, mais aussi avec lucidité. Et s’appuyer sur l’héritage doctrinal qu’elle revendique comme la « fidélité » de l’Église, non comme une foi parallèle.

En attendant le retour du Seigneur, il s’agit de tenir ferme, sans désordre ni violence, mais avec courage. Et peut-être, qui sait, que Léon XIV se laissera inspirer. Peut-être la Vierge Immaculée parlera-t-elle à son cœur comme elle l’a fait pour tant d’autres. Peut-être le pontife venu d’Amérique consacrera-t-il un jour l’Église universelle au Cœur de Marie.

Car tout reste possible, à l’heure où l’Église cherche sa vérité, et que le monde a plus que jamais besoin d’elle.

« Nous ne sommes pas la foi de l’Église, mais nous en sommes la Fidélité. »
— Lettre du Père à Mgr Le Couëdic, 1965

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